Le Cavalier et le Lac de Constance

d’après le Cavalier et le Lac de Constance de Gustav Schwab
Dramaturgie : Quentin Rioual
Chorégraphie : Emmanuelle Péron
Musique : Hannah Watson

2011


Le Cavalier et le Lac de Constance est une célèbre ballade allemande de Gustav Schwab. En hiver, un cavalier chevauche les plaines du sud de l'Allemagne, à la recherche du lac de Constance auprès duquel il souhaite passer la nuit. Etonné de ne pas le trouver, il interroge une jeune femme qui, inquiète, lui apprend qu'il vient de le traverser. A ces mots, le cavalier se fige. Littéralement glacé d'effroi, il s'écroule de son cheval, mort.

 « Ce travail cherche à prendre toute la mesure du lieu, de sa verticalité, afin de mettre à profit l’espace comme élément principal du jeu – réflexion qui est en cohérence avec la prépondérance du lieu qu’est le lac dans le conte. La mise en relation de la musique, de la danse et de la voix sera établie dans une perspective scénique neo-symboliste travaillant sur l’étirement du parlé et la question du passage et du seuil pour les corps intégrés dans un espace qui se fait frontière entre le visible et l’invisible, le conscient et l’inconscient, le réel et l’imaginé. La musique, quant à elle, gouvernera toute une atmosphère qu’on pourrait appeler
« fantastique » au sens d’un monde pris entre la réalité et l’imaginaire. L’enjeu du Cavalier et du lac de Constance me semble tenir dans cette croyance en des possibles par l’imagination, leur réalisation tenant simplement à cette croyance. Mais le cavalier, d’abord tranquille sur ce cheval, étant parvenu à l’endroit qu’il devait atteindre, tombe. C’est le message, la parole, la poésie qui est venue le défaire, qui est venue percer cette tranquillité. La musique se devra de créer ce calme trop calme pour ne pas être foudroyé par la mort. »

Quentin Rioual, scénographe et interprète.